Ribera
« Lorsque Ribera peint les corps, il montre non seulement la chair mais l’os. Il montre à la fois la déchirure et la couture, le sommeil et l’ivresse, la cruauté́ et l’extrême bonté́. Avec Ribera, la réalité́ est plus belle que l’imagination. »
« Qui mieux que Ribera a su rendre les chairs blêmes, le corps de Dieu, l’agonie des saints et des martyrs, le sommeil diaphane de la mort, les perles les plus précieuses sur la tiare des papes, les haillons déchirés sur le corps des errants, les chairs dures comme des cuirs usés par la vie misérable ? »
« Cette œuvre, pour bien la voir, il faut une loupe pour la scruter dans ses moindres détails. Ici rien n’est abandonné́. Mille natures plus vives que mortes éclairent la pénombre. Et cela suffirait à faire mille tableaux. Aucune des innombrables sources qu’elle ouvre, jamais, ne s’est tarie. Et au sommeil de Dieu, succèdent les saisons nouvelles. Toute une animalité́ ravive sans cesse les fonds où l’ombre se change en clarté́. »